Le jeu qui grandit -1

Démeter, la belle Terre-Mère

Nombre de ligne : 7 lignes 
Pronom/nom : Nous  
Point de vue : Déesses 
Genre : Carnet de voyage

Nous, Demeter, Europe et Hera, allons cahin caha. Depuis 3 jours la forêt nous perd. À pieds, à dia, nous avançons. Demeter pleure son foyer, Hera s’agace. 
La forêt sait aussi nous accompagner, sans trace de magie, sans étincelle, rien, ni sort ni sortilège. Nous nous sentons presque humaine. 
Mais c’est plus fort, j’avoue fomenter au rythme de mes pas, le tour de génisse que je prépare pour ces apprentis du 20-21ème siècle.
Ça va meugler dans les étables.
Nombre de ligne : Libre 
Pronom/nom : Surnom, sobriquet, pseudo  
Point de vue : Émotionnel 
Genre : Intime

Certains disent de moi que je suis Couèque, autant dire innocentette. Kouèke, ça fait un peu africain : K-o-u-è-k-e. Faut toujours que je me disperse, j’aime me répendre, j’aime inondée les foules mais elles résistent. Elles m’aiment, me rejettent puis me recherchent. Quand elles se laissent aller, elles sont belles, un peu Kouèque quoi ! J’en profite pour en faire un peu plus et c’est la fête. Mais pourquoi donc me tournent-elles le dos en ce moment. Je suis la Joie sacrebleu. Tournez donc la tête vers la Kouèque, je suis la Joie. Dire qu’il ne me reste que l’autoproclamation pour être entendue et me dorer un peu la tranche, de joie, bien sûr !

Nombre de ligne : 21 lignes 
Pronom/nom : Vous  
Point de vue : Objet (féminin). La carte Féminin est tombée face ouverte en même temps qu’une main innocente tirait la carte Objet, nous avons suivi le hasard et opté pour un objet féminin) 
Genre : Fiction

Vous faux-cils, faux ongles, faux seins, vous êtes parures.
Vous me cachez, vous m’autorisez à me coucher sur papier glacé.
Mais vous, quand vous me touchez, vous savez me picorer, vous me raillez, vous m'ensorcelez.
Vous me dépiautez une à une les étoiles que j’ai accrochées à mes paupières ; vous m’arrachez les ongles un à un en poussant des cris de bourreau et ça me fait rire.
Quelle Kouèque !
Parures de pacotilles, vous pendez lamentables sur le bord de la table.
Pauvres faux-cils, vous ressemblez à deux larmes noires perdues sur un napperon brodé de rose.
Vous, faux-ongles perdus sur la moquette, vous êtes belles rognures mais rognures. Vous me dégoûtez un peu, abandonnés sur le dos, les bords en l’air, vous ressemblez à quelques barquettes échouées.
Il n’y a que vous mes faux-seins pour rester discret, quoique !
Mais, vous, qui me préférez au naturel, je vous dis merci de me faire si belle sous votre regard, vous avez du goût, vous !

Catherine

La déesse Eorope

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