Speed Stories -7 images tournent - 7 temps d’écriture de 7 minutes

- 22
- Non, 23
- Qui parle ?
- Sais pas. 12 hommes sur une photo, deux regardent leur montre. Lancement ? Retard ? Synchronisation ? 3 ont la tête penchée. Penser à identifier le drapeau
- Tu me vérifieras le blond au fond, à moitié caché. Continue
- Tenue d’hommes d’état, un jeune loup au deuxième rang. Tu souris, je parie que tu le connais
- Continue
- 3 ont des lunettes
- Regarde mieux
- Les cravates ?
- Non
- La gomina ?
- Non
- La porte en bois
- Non, celui qui porte un polo rouge
- Ben quoi ?
- Tu ne le reconnais pas ?
- Non
- Regarde mieux
- Non
- Parfait, dégage
Catherine

C’est long, une minute de silence et surtout, faut pas tricher… Pourtant, le temps, c’est de l’argent !
- Oui, mais le silence est d’or, comme ma montre
- Fais voir ? Allez, montre-moi
- Non, j’aime pas qu’on lise l’heure par dessus mon épaule
- Tu sais, une montre, ça donne l’heure, c’est généreux ; tu peux donner l’heure sans rien perdre
- Si, justement, en donnant l’heure je perds mon temps !
- Tu parles, à peine une seconde
- C’est une seconde volée ! Pas question
- Tu mériterais qu’on te la vole, ta montre. Ouais, ça tu ne l’aurais pas volé
Alfred



« Vous croyez qu’on tue le temps ? »

« Non, c’est le temps qui nous tue ! »
« Même si l’aiguille est sur le deux ? »
« Oui, mieux vaut attendre un peu »
« Ces camions sont dangereux »
« Oui, faudra bien qu’ils réparent ce feu »
« un jour, un chauffard oubliera, c’est sur, qu’il doit s’arrêter à « et quart » 
Solenn


Mais non je ne regarde pas l'heure, je fais comme l'autre abruti à coté de moi. ça évite de passer pour un con. 
Mais qu'est ce qu'elle fou putain ... encore à nous faire attendre. Regarder l'heure pour passer le temps ... faut le faire quand même. 
Depuis qu'elles nous ont piqué le pouvoir, elles se vengent. 
Ah les salopes ! Elles nous ont laissé le costard et la cravate, pour le reste, on lambine, et nous font tourner en bourrique. 
Je compte jusqu'à 30. Quand la trotteuse arrive sur le 12, le lève la tête, fait un grand sourire aux photographes, tire sur la veste de mon complet, et prie dieu que cette connerie cesse.  
Yves

¡De prisa, de prisa! 
*¡De prisa! ¡De prisa! 
*¡Tengo prisa! ¡Tengo prisa! 
*¡Date prisa! ¡Prisa! 
-¡Anda! ¿Qué? ¿Corre prisa? 
*¡No tengo tiempo! 
*¡Y qué tiempo! 
-¿Vas con tiempo? 
*¡Qué no! 
*¡Que no tengo tiempo! 
*¡Y vaya tiempo! 
-¡Va! ¡Entonces ve! 
-¡Que son las diez! 
*¡Uy! ¿Ya las diez? 
*¡De prisa! ¡De prisa! 
*¡Tengo prisa! 
Rose-Marie


Schopenhauer, na, na, na, c’est moi qui sait, c’est moi la reine qui flotte au-dessus des grenouilles. J’ai coiffé la belle Céleste au poteau. C’est moi qui sait, c’est Schopenhauer, ben oui le philosophe. Bas les masques, les chiens hurlent à la joie, ce qui n’est pas le cas de Schopenhauer. J’aime pas Schopenhauer, je préfère Montaigne qui vous étrangle un “Moi” en moins de deux, rien qu’en observant le petit théâtre humain, c’est pas du hasard ça. Tiens, des notes de musique… et si c’était Beethoven ? Le temps est presque écoulé. Schopenhauer, Beethoven, j’ai plus qu’à sortir mes pendules et partir explorer des mondes nouveaux. Sur Schopenhauer, le pendule tourne à droite, sur Beethoven à gauche. Ça m’explique rien. Quelle heure est-il ? Plus qu’une minute. Vite un indice, le cœur là en-bas et les mesures. La mesure du cœur ? De la musique ? J’en sais rien. Si j’avais mon smartphone, je truanderais, non, bon. Allez, banco sur Schopenhauer.
Catherine

Saurez-vous trouver la clef de l’énigme ?
Saurez-vous faire tomber les masques ? Déchiffrer les codes ? Éclairer les mystères ? 
Le pendule tourne, oui mais dans quel sens ? Il éclaire deux faces du monde mais vous éloigne de mon cœur. La musique entre dans ma tête et je suis incapable de protéger l’enfant qu’une main mécanique menace de décapiter.
Mon chien s’était pris pour un homme mai sil a tombé le masque.
Le rayon vert…
Alfred



Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas.

Pourtant à l’horizon j’en aperçois le son.
Je devine parfois, au fil du temps, de grandes Lois.
Ah, ce n’est pas toi qui va m’aider brave toutou adoré.
Dire que sur ce brave type tu t’es jeté,
Et sans cœur, tu l’as déchiqueté.
Remarque que je sens bien là tout ton amour,
Quand tu me rapportes ton trophée.
Le secret du cœur est ainsi gardé, pour toujours.
Solenn

L'enfant n'a pas de maître. Il vit en pointillés. Pendant ce temps le chien regarde, rêvant de maîtriser le vieux fou qui l'ennui à vouloir se prendre pour dieu.
Yves

¡Uf qué follón! 
¡Vaya follón! 
¡Vaya desorden! 
¡Vaya rostro más raro! 
¡Vaya perro tan singular! 
¿Qué va escupiendo? 
¿La cabeza de De Gaulle? 
¡Qué vergüenza! 
¡Uy, qué vergüenza! 
¿Y no le da vergüenza, 
al perro ése? 
¿Y esta casita? 
¡Vaya casita tan chiquitita! 
¿Y estos bailarines? 
¡Pobres de ellos! 
¡Pobres bailarines 
pasados de moda! 
Rose-Marie

La petite fille aux oranges

L’enfant est seule. Ils sont partis la mine joyeuse en la laissant devant des oranges. L’enfant a demandé un chien, sa mère a répondu : “Tu n’y penses pas, ça salit trop !”.
L’enfant fait parti du décor, elle a compris ça depuis longtemps alors elle est sage, transparente, personne ne voit la lumière qui éclaire ses traits. Elle ne se plaint pas puisqu’elle ne sait pas que ça peut être autrement, qu’on peut avoir des amis et courir dans une cour de récréation. Elle, c’est sa mère qui la surveille de loin quand elle suit ses cours par Internet en direct avec la meilleure école polyglotte helvète. Elle est très bonne en Japonais, ça suffit à la rendre heureuse.
Catherine

- Clap ! Ikéa 3ème - Silence demandé - Moteur… Action !
La petite fille sage comme une image porte délicatement à ses lèvres le verre de jus d’orange concentré qu’elle déteste en ayant l’air de recevoir un sacrement.
Un rayon de lumière quasi divine vient éclairer doucement son visage. Devant elle, sur l'îlot central en bois faussement vieilli, recouvert de zinc et doté de tiroirs fonctionnels au prix de 239,90€, une pièce de tissus bleu fait ressortir l’éclat de deux oranges. Un pot à eau en faïence blanche aux formes généreuses évoque l’ancien temps, le bon lait, la campagne.
Le reste de la pièce est meublé d’un grand vaisselier à 1233,45€ assorti à l’îlot. Le sol carrelé et les murs bois et pierre accentuent encore l’effet rustique dont le point d’orgue est donné par une énorme cuisinière à bois à 3245€. Divers instruments type pots à lait et paniers à salade à 45€ prix maximum conseillé sont accrochés au plafond.
 - Coupez ! Qui est-ce qui m’a foutu ce putain de radiateur ?
Alfred

Mamie m'a dit : "Chérie, quand tu te lèveras demain matin, tu seras seule. J'ai une course urgente à faire et doit me lever très tôt. Il fera nuit, tu joueras l'endormie jusqu'au rayon de 9 heures, celui qui fend les persiennes et brise les derniers de ceux dorment dans la chambre bleue, celle que tu occupes. Tu feras rentrer le chat. Il attendra sûrement sur le pas de la porte. Je petit déjeuner sera prêt. Sers toi comme il te plaira. Tu es grande maintenant. Demain il fera beau. En attendant mon retour, la cuisine te fera la conversation. Ecoute là. Ne cherche pas d'où la voix viendra et garde les yeux baissés. Tu me raconteras.
Yves


Chiquilla en la cocina. 
¡Chiquilla! ¡Chiquilla! 
¿En qué pensarás sentadita a la mesita 
con tu vasito de leche en tu manita? 
Observas, pensativa, frente a ti, 
las dos naranjitas. 
¿Qué te contarán? 
¿De quién te hablarán? 
¿A dónde irán? 
¿A dónde te llevarán? 
¡Silencio! ¡Silencio! 
¡Caloooor! ¡Amoooor! 
¡Ay, corazón roto a tu izquierda! 
¿A dónde irán las risas de tu corazoncito?
Rose-Marie 


Les bidons rouges et la bicyclette noire

Son grand-père était dans le coton
Lui, il est dans les bidons
Des bidons rouge flamme
C’est bien là son grand drame
Il compte des fûts
Et le soir il est tout fourbu
Mais bien malin est le fainéant
Car il sait trouver allégement
Avec sa bicyclette noire
Il a lâché son désespoir
En imaginant les tonneaux
Comme autant de drapeaux
Claquant devant sa magnificence
Tout en applaudissant sa présence
Catherine

Regardez-la ma ville, elle s’appelle bidon et pour moi, ça roule. Tout roule. Mon vélo, bien sûr, mon instrument de travail qui m’aide à compter les bidons. Puis, le bidons eux-mêmes, évidemment, que je roule pour les aligner, pour mieux les compter, vous comprenez ?
J’ai été embauché parce que je suis Noir - très Noir - et mon vélo aussi. C’est comme un emploi réservé. On ne peu  pas me confondre, voyez-vous ?
Dans cette ville rouge et blanche en plein soleil, je me détache bien. Un Blanc, on pourrait le perdre et s’il virait au rouge à cause du soleil, pareillement. Avec moi, pas de risque, non non. Tout le monde peut vérifier que je roule et je compte, je ne tire pas au flanc.
Regardez-la ma ville, pleine de bidons.
On dit que moi aussi, je me suis fais rouler, dis-donc…
Alfred



Petite allumette cherche fuite pour embraser la planète .. et plus si affinité. 
... Site de rencontre interdit pour ces deux là. J'ai pas envie de sauter avec. S'il veulent s'envoyer en l'air, c'est leur problème.  Qu'ils avertissent et je prendrai mes dispositions. Gardien je veux bien mais pas question de terminer mes jours dans un endroit aussi affreux. 
Je passe mes journées à vérifier ces maudits bidons pour un salaire .. bidon. 
Les allumettes ne sont pas bienvenues, ni les briquets et autres allumeuses. Pas d'histoires !
Yves


El desgraciado de la bicicleta negra. 
¡Vaya pinta que tienes, 
hombre, 
en tu bicicleta negra, 
con tu pantalón negro, 
con tu camisa negra, 
y un no sé qué negro, 
en tu cabeza! 
¡Vaya pinta que llevas, 
hombre, 
tú, erguido, tieso, 
tieso como un ajo, 
en tu bicicleta! 
¡Vaya pinta que traes, 
hombre, 
allí, desesperado, atontado, 
en medio de la calle 
“Bidones rojos amontonados”! 
¡Vaya pinta hombre! 
¡Vaya desesperación! 
¡Vaya de ti! 
¡Vaya y vaya de ti! 
¡Si no sabes, 
ni por dónde andas! 
Rose-Marie


Photos à la nappe brodée verte sur table de bois
Non présentée
Nous n’étions que 7 à cet atelier avec 7 images qui tournent pour 7 temps d’écriture de 7 minutes

Les couleurs

Le peintre du dimanche  marchait le long de la Marne
La secrétaire étrennait bon bibi bleu assorti à ses chaussures ciel
L’enfant sage malaxait la terre au fond d’une flaque
Le chien roux reluquait l’oiseau vert au sommet du marronnier
La vieille femme parlait au pigeon comme chaque jour à 15h10
L’homme s’ennuyait rêvant à sa fiancée envolée
Et lui il regardait, demain tout disparaîtra
Catherine

Pigments ou colorants ?
Peinture ou confitures ?
La note bleue jaillit de l’image mais l’orange n’a pas dit son dernier mot.
Couleurs en poudre d’escampette, peintures en berlingots. On voudrait y goûter, y tremper la papille, au moins le doigt, sinon le nez. 
S’en mettre plein la vue, c’est de bon ton mais s’empiffrer de nuancier, c’est une autre partition, ça vous donne des frissons, parfois la chair de poule.
Tel un cocktail aux saveurs ultra-marines 
Alfred


Avec le bleu je peins tes yeux. Paupières d'azur, tu m'aimeras pour toujours. 
Avec le rouge je peins tes lèvres. Souris moi donc un peu. J'ai faim.
Avec le vert je peins ... tes ongles. Petit oiseau je me pose sur ta main, ouvre ta paume.
Yves


De mil colores. 
¡Latitas de colores, 
de colores! 
¡Latitas de colores! 
¿De qué color? 
¿Cómo? 
¿Qué? 
¿De qué color? 
¡Aaa! 
¡Aaa! ¿Que de qué color? 
Latita verde, 
como el verde, 
del “¡verde que te quiero verde!” 
Latita azul, 
como el azul 
de sus ojos. 
Latita naranja, 
como el naranjo 
de un patio Cordobés, 
grabado en mi memoria. 
Latita roja, roja, roja, 
como la sangre derramada. 
Y, ¿qué más? ¿Qué más? 
Rectángulos, rectángulos, 
de mil colores. 
Naranja. 
Amarillos. 
Marrones. 
Negros. 
¿Negros? 
¡Sí sí! Rectángulos negros. 
Negros como sus lágrimas. 
Sus lágrimas negras. 
Y, ¿qué más? ¿Qué más? 
¡Huellas! 
¡Huellas, Huellas! 
¡Y más huellas! 
Azules, violeta. 
Violeta, azules. 
Rose-Marie


Mathématiques chinoises

Le professeur Chang n’aime que les fleurs, les craies et les tableaux noirs. À l’université, on s’était habitué à sa petite manie matinale. Il arrivait invariablement à 7h. Depuis le parking, il descendait à l’étang aux nénuphars puis il baladait son regard lentement avant de le rentrer très profond au fond de son cœur. Quand il avait trouvé l’immobilité intérieure parfaite, il commençait ses mouvements. Fluide comme l’eau, l’air ne bronchait pas. Puis ses mains caressaient une dernière fois le ciel avant de revenir près de son corps et retrouver l’immobilité apparente. Il arrivait à la cafétéria à 8h30 pour plonger dans son thé et son casier, ensuite il partait vers sa salle de cours un sourire muet accroché à ses lèvres.  Là, il contemplait le tableau noir et vierge comme chaque matin, il observait attentivement ses craies puis il démarrait à toute vitesse et couvrait le tableau de formules, écritures et signes kabbalistiques en une œuvre toujours renouvelée qui illustrait sa vision du matin près de l’étang. C’était sa démonstration. À 9h tout était bouclé, les cours pouvaient commencer.
Catherine

Formules de Formose
Chinoiseries, grande muraille
Tableau en XXL
Démo qui excelle
Ça grouille, dépêchons
Épongeons les pongistes
Tamponnons Taipei
Pour passer de Taiwan
À taille Two
Deux cercles bridés
Il n’est jamais trop Tao
Pour un coup de torchon
Magistral
Le mandarin nous observe
D’un air docte
Alfred


Je suis maître du monde, maître de tout ce qui vit, en surface, autant qu'en profondeur. Maître des mots, de l'esquisse, du croquis, maître de la pensée profonde, maître en baliverne. J'écris ! Je sais lire aussi, dans toutes les langues, tous les idiomes. J'aime les bureaux où étaler mon savoir, poser mon éloquence. Accoudé, je me sens si intelligent, si sûr de moi-même que je n'ai besoin, ni de valet, ni de servante pour assouvir mes caprices. Je suis maître du monde ... toute la nuit, jusqu'au petit matin quand mon rêveil me somme de retourner à la réalité.
Yves


Del chino que tan chino era. 
Esta es la historia 
de un chino 
que daba clases 
de chino 
a unos alumnos 
chinos 
y tan chino 
era el chino 
que lo contaba 
todo en chino 
también lo escribía 
todo en chino. 
¿Y sabes por qué? 
¡Pues porque! 
¡Pues porque 
pensaba 
en chino 
también miraba 
en chino 
leía 
en chino 
hasta respiraba 
en chino! 
¡Pues sí que era 
chino 
aquel 
chino! 
¿Y qué le pasó 
al chino? 
¡Pues tan chino 
era el chino 
que chino 
se murió! 
Rose-Marie


Homme-Femme à la tête de…

L’homme à la tête de cerisier secouait son crâne. Chaque cerise en tombant colorait son corps de rouge. C’était sa saison préférée fin juin quand les fruits gorgées de soleil tambourinaient sur son corps jaune verdâtre, ça le relaxait. L’espace d’une semaine, il devenait le roi du verger et les oiseaient venait l’entourer de toutes leurs plumes. Comme la  fin du printemps est douce. C’est sa saison d’honneur, au commencement il est blanc et odorant pour finir pourpre et gourmand. Non, il n’est pas question de parler de l’été de l’homme à la tête de cerisier.
Catherine

Homme à la tête d’oursins ?
Saint à la tête fleurie ?
Idées qui bourgeonnent ?
Pensées qui bouillonnent ?
Qui sait ?
En tout cas, pas lui
Il ne peut pas se voir
Même en peinture
Il fonce bille en tête
Sans pouvoir s’arrêter
Même par jet de l’éponge
Il fait face et tombe pile
Il s’efface trait par trait
Il a la tête prise
Par ses pensées morbides
Ses rêves de chrysanthèmes 
Alfred



Le surréalisme l’avait pris

Un matin en sortant du lit.
Il avait d’abord peint son corps de bordeaux. 
Juste le haut. Puis coiffé sa tête d’algues en pelote, jusque sous ses yeux.
Il avait allumé la lumière, tenant dans ses bras un plateau sur lequel il y avait un bon café et des tartines, et réveillant sa femme il lui avait expliqué :  « chérie, ceci n’est pas moi ».
Solenn


J'ai fait les soldes aujourd'hui. J'avais besoin de tout. Il faut dire que la veille, j'ai vidé mon armoire et tout mis à la benne. N'avez vous pas rêvé un jour de repartir à zéro ... vestimentairement parlant bien sur. 
Voilà, juste gardé de quoi ne pas provoquer une émeute et risquer de me faire embarquer pour atteinte à la pudeur. De ma dernière carapace, je n'ai plus rien. En achetant le neuf, l'ai laissé ce qu'il restait de vieux dans les cabines d'essayage. 
Maintenant, je me sens bien. Tout neuf. Vous verriez mon nouveau bonnet. Un truc sensationnel. Bon, j'irai pas au ski avec mais dans la rue, on se retourne à mon passage et me sourit. Tout neuf, tout neuf, tout en habit, sans habitude. Je ne regrette pas, mais alors pas du tout. Je me suis habillé pour l'hiver, et, début juillet pour les soldes d'été, re-belote. Tous les six mois, je jette et je change. C'est un budget me direz vous. Oui et non. Pas plus que de jouer l'excentrique dans un coupé sport ou passer ses vacances à Marrakech.  Je hais Marrakech, c'est plein de touriste. 
Yves

¡Qué mujer tan rara! 
¡Mujer sin ojos! 
¡Mujer ciega! 
¡Mujer muda! 
¡De boca cerrada! 
¡Mujer de pelo extraño! 
¿Qué son esos picos, 
plantados en tu cabeza? 
¿Qué son esas bolas, 
horrorosas? 
¿Qué es lo que escondes, 
debajo de tu peluca, 
de tu peluca, de otros tiempos, 
de otros lugares, 
de otros espacios? 
¡Chss… Chss…! 
¡Vaya mujer! 
¡Sigue así! 
¡Silenciosa! 
¡Muda! 
¡Ciega! 
¡Sorda! 
Rose-Marie

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