Mise en place d'une consigne




Faites-vous plaisir, écoutez la petite vidéo de cet excellentissime site.


 Elaboration collective d’une proposition d’écriture sur le personnage.
(Extraits issus des débats à l’Atelier de recherche de Toulouse) 

À vous de prendre la proposition et d'interpréter la consigne

Catherine Lamarque-Manuel : je voudrais vous proposer quelque chose qui correspond à ma préoccupation du moment, écrire le portrait d’un vrai personnage à partir de sa fausse personne. 
Michel Fadat : je suis d’accord qu’on fasse ça mais on pourrait le faire à partir d’un peu de pratique, c’est-à-dire que «transmettre ce qu’on ne sait pas» ça reviendrait par exemple à essayer de transmettre quelque chose qu’on ne connaît pas... Est-ce que c’est possible ça ? 
Philippe Berthaut : avec «vrai personnage» et «fausse personne» il faut déjà comprendre l’intitulé...
Michel Fadat : ou alors quelque chose de l’ordre du faux témoignage, je ne sais pas...
Geneviève Rojtman : ou du faux «parler vrai»...
Georgette Kruzsinski : Aragon parle de «mentir vrai»...
Michel Fadat : c’est la question du style. Il faudra peut-être y revenir. Qu’est-ce qui fait le style d’un atelier, est-ce qu’il y a du style en atelier, les participants ont-ils du style ou pas ? Moi je pense que oui. 
Philippe Berthaut : est-ce que, toujours avec ce vrai personnage par rapport à sa fausse personne, on ne pourrait pas travailler sous forme de questions-réponses ?
Catherine Lamarque : un dialogue ? 
Philippe Berthaut : pas forcément...
Michel Fadat :  un vrai personnage c’est quoi ?
Georgette Kruszinski : c’est une fiction ?
Catherine Lamarque : on peut l’interpréter comme on veut. Je n’ai pas envie de préciser, justement. Il y a une double entrée...
Georgette Kruzsinski : cela suppose une distinction entre personne et personnage quand même. C’est peut-être à clarifier.
Michel Fadat : c’est le problème de la consigne floue. Je pense qu’on a arrêté quand même quelque chose : il y aura la forme question-réponse (j’entends bien que ça n’est pas du dialogue)...
Catherine Lamarque : pour moi, c’est le portrait d’un personnage écrit à partir de sa fausse personne. Après, ce qui est intéressant c’est de voir tout ce que ça ouvre chez les autres. C’est pour ça qu’en dire trop c’est dommage.
Michel Fadat : d’accord. Avec tout de même cette question qui a été dite, et ça aussi c’est quelque chose sur quoi on pourra revenir, c’est ce que j’appelle la persistance des inducteurs, c’est-à-dire que ce qui est dit, même si ça n’est pas repris dans le groupe, ça continue de travailler, par exemple ce qui a été dit sur l’ignorance et la distance... Comment arriver à parler de quelque chose qu’on ignore un peu ? On arrive bien à en dire quelque chose... On pourrait donc faire un texte sous forme de question-réponse, de l’ordre du portrait d’un personnage (alors là j’avoue que tant que je n’aurai pas écrit je ne pourrai pas en dire plus) et puis cette idée qu’on s’avance sur une description d’un objet qu’on ne connaît pas très bien. Sur le temps de l’écriture est-ce que quelqu’un a une proposition à faire ?
Philippe Berthaut : on pourrait rester dans un temps court...
Michel Fadat : Qui dit mieux ? Bon, alors une petite dizaine de minutes, ça va ? On démarre.


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